Paris, le 15 janvier 2018
Monseigneur, Mon père, Monsieur l’abbé, Ma soeur, Chers amis en Christ,
L’équipe de la Fondation pour l’école vous présente ses meilleurs voeux pour 2018 et vous exprime à cette occasion sa gratitude pour le soutien spirituel, moral et financier que vous lui apportez généreusement. Nous mesurons la grâce que vous nous faites. Ce soutien nous garde de bien des difficultés et nous a permis plusieurs fois de franchir des obstacles qui paraissaient proprement insurmontables. C’est pourquoi nous nous tournons vers vous une fois de plus avec confiance pour vous demander votre aide spirituelle pour contrer une attaque précise et grave contre la liberté d’enseignement. Si nous ne faisons rien, une proposition de loi risque en effet d’être adoptée le 21 février prochain en première lecture au Sénat et fort probablement ensuite à l’Assemblée nationale qui n’a pas de raison de s’y opposer.
Cette proposition émane de sénateurs centristes (proposition 589 portée par Mme Gatel) et revient à relancer le projet de réforme porté il y a peu par le ministre Najat Vallaud-Belkacem (qui visait à restreindre fortement les ouvertures d’écoles indépendantes en transformant l’actuel régime de déclaration en un régime d’autorisation et que nous étions arrivés à faire invalider par le Conseil constitutionnel). La proposition de loi Gatel, tout en prétendant rester dans le cadre d’un inoffensif régime de déclaration, reprend toutes les idées les plus dangereuses du dispositif Belkacem. Si elle devait être adoptée, elle aurait des conséquences graves et rendrait l’ouverture de classes ou d’écoles hors contrat â but non lucratif très difficile. Elle conduirait â un affadissement du contenu académique, éducatif et spirituel de ces écoles. Dans le contexte où le président Macron a de surcroît annoncé qu’il n’autoriserait aucune création de postes budgétaires au profit de l’Enseignement sous contrat pendant la totalité de son mandat, cette réforme n’a rien d’anodin.
Nous vous demandons de bien vouloir par votre prière fervente nous aider à faire en sorte que cette loi liberticide ne soit pas adoptée: il nous faut obtenir que le gouvernement fasse savoir qu’il ne la soutient pas car nous ne pourrons pas trouver les majorités dans les assemblées pour la bloquer. Si vous voulez vous pencher sur le détail du dispositif législatif nous vous mettons ci-joint en annexe notre
analyse précise de la proposition et de ses conséquences. Nous vous remercions vivement de votre attention et de votre aide spirituelle.
Bien à vous.
Anne Coffinier. au nom de toute l’équipe de la Fondation pour l’école.