« J'ai connu une mère admirable. Jeune fille, elle avait étudié les problèmes d'éducation. Elle savait comment s'y prendre pour éveiller chez ses petits le goût et la pratique de l'effort, le sens du beau, l'habitude de la franchise, de l'ordre, des prières régulières, de la bonne humeur.
Chaque semaine, elle s'attaquait à un défaut... Elle demandait à ses enfants d'en triompher en leur assignant un but élevé, pratique, capable de les toucher. Elle les intéressait aux malades, aux prêtres de campagne, aux mourants qui avaient besoin de grâces... à une retraite dont on désirait le succès.
Elle passionnait ses enfants avec « un but ». Puis, elle leur disait : « Il faut que ce soir vous ayez fait des sacrifices ». Les enfants étaient entraînés, ils se surveillaient ! ils luttaient. Le soir, la mère leur faisait toucher du doigt les joies qu'on goûte quand on fait bien. Les enfants s'en rendaient compte. Ils remarquaient que le mal rend malheureux, qu'il y a au contraire des joies élevées dans le devoir. Ils payaient de leur personne. Ils faisaient leur propre conquête ; ils étaient fiers »
Abbé MARC, Circulaire sur l'Éducation.